Deux ou trois bulletins scolaires: quelle formule est la meilleure?

Jérémie Corriveau
Les enseignants du primaire et du secondaire inscrivent les notes de bulletin de leurs élèves avec des commentaires dès le début du mois de novembre.

Jérémie Corriveau

 

Des enseignants réclament le retour à deux bulletins dans l’année scolaire depuis le début de l’année 2022-2023. Ceux-ci dénoncent la place trop importante de l’évaluation à l’école, tandis que les parents ne sont pas du même avis.

Selon le vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Léandre Lapointe, l’évaluation des élèves est trop précipitée. Il affirme que la diminution du nombre de bulletins serait préférable, tout en gardant ou même en ajoutant des communications entre les parents et les enseignants.

Du côté de l’enseignante à l’École d’éducation internationale de Laval, Johanne Larocque, son avis rejoint celui de la FNEEQ-CSN, c’est-à-dire qu’il serait mieux pour les enseignants d’avoir deux bulletins scolaires dans l’année. Elle trouve que le niveau de l’élève n’est pas représentatif de ses résultats au début du mois de novembre. « Le premier bulletin est trop rapproché pour avoir vraiment une vraie idée de comment se comporte l’élève au niveau de l’apprentissage », justifie-t-elle.

Elle a également remarqué que les élèves étaient moins anxieux lorsqu’il n’y avait que deux bulletins. « J’avais l’impression que les élèves se concentraient moins sur les notes parce qu’on avait le temps de faire plus de projets », a-t-elle ajouté.

Cependant, les parents des élèves sont en faveur d’avoir trois relevés de notes dans l’année. « C’était une de nos demandes de retourner à trois bulletins pour améliorer les communications […] donc pour obliger les écoles à informer les parents au moins trois fois par an », explique le président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), Kevin Roy. Tous les membres de cette fédération pensent qu’ils devraient être plus souvent informés des résultats et des comportements de leur enfant en classe.

« À long terme, je pense que deux bulletins, ce n’est pas suffisant […] tant que les communications ne sont pas plus fluides entre les familles et les écoles », a-t-il ajouté.

D’après les informations du journal Le Devoir, des fonctionnaires du ministère de l’Éducation seraient ouverts au retour à deux bulletins scolaires. La décision reviendra uniquement au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.