La réalité différente des étudiants internationaux

Sonya Esparon

Sonya Esparon

La réalité et les besoins financiers des étudiants internationaux au Québec en 2023 diffèrent en fonction de leurs pays d’origine et leur choix des programmes d’études. C’est l’avis de Nafissatou Diallo, une étudiante française en Art et technologies des médias (ATM) qui est originaire de la Guinée.

« Le gouvernement du Québec offre certains privilèges à ceux qui proviennent de la France et à ceux qui étudient dans les programmes désignés pour l’exemption des frais de scolarité. » explique l’étudiante. Grâce à sa nationalité, elle est éligible à la Régie de l’assurance maladie de Québec (RAMQ) et elle paie ses frais de scolarité comme les natifs. En outre, la grande ouverture culturelle du Québec a facilité son intégration. Elle se sent acceptée avec son hidjab, bien accueillie et en sécurité. La recherche des bourses d’études, l’efficacité des moyens de transport en commun et un bon sommeil sont ses besoins à satisfaire.

Elle rappelle que les étudiants africains qui ne sont pas inscrits aux programmes désignés paient pour leurs part les droits de scolarité préétablis et contractent une assurance privée. Après, il est important de considérer l’écart entre la valeur monétaire dollar canadien (CAD) et les monnaies africaines. 1 CAD équivaut à 3,53 dinars lybiens (LYD), soit la monnaie avec la plus forte valeur en Afrique. Puis, les hautes exigences scolaires augmentent le stress quotidien dans l’adaptation.

Selon Statistique Canada en 2022, le coût moyen d’études varie entre 7 000 CAD à 20 000 CAD par année au collège et s’établit à 36 100 CAD annuel en premier cycle universitaire. De plus, le coût de la vie est estimé à 15 000 CAD annuel.

« Il est primordial de posséder des ressources financières solides avant d’entamer une procédure d’immigration, car même avec mes privilèges, je dépends encore du financement familial et travaille 20h par semaine avec un Salaire au-dessus du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) pour répondre à mes besoins », a conclu Nafissatou Diallo.