ChatGPT en éducation, une révolution à double tranchant

Nicolas Roy
Un étudiant utilise ChatGPT afin d’avoir des conseils pour son travail d’école.

Nicolas Roy

Plusieurs enseignants s’interrogent à propos de l’intelligence artificielle conversationnelle, en l’occurrence ChatGPT dans les institutions scolaires d’études supérieures au Québec. Certains professeurs croient qu’elle est bénéfique à la compréhension des élèves et d’autres s’inquiètent quant à la possibilité de tricher dans les travaux scolaires.

Est-ce que ChatGPT est favorable aux enseignants et aux étudiants? Plusieurs enseignants croient que oui, puisqu’ils permettent à leurs élèves d’utiliser l’intelligence artificielle dans leurs cours. C’est le cas, entre autres, d’un enseignant de l’Université Laval en marketing, Stéphane Hamel. « Lors d’une discussion avec des gestionnaires, j’ai vu l’enthousiasme et l’intérêt de ceux-ci. À partir de ce moment, j’ai donné la permission pour l’utiliser. Ils s’en sont servi pour générer des idées, vulgariser des concepts et corriger leurs textes. »

Selon M. Hamel, l’intelligence artificielle pourrait être bénéfique aux étudiants. « Les élèves peuvent demander à ChatGPT de corriger leur texte et de reformuler les phrases pour améliorer leur français écrit. Également, on peut s’en servir pour faire des traductions, ce qui peut être très utile à la compréhension des étudiants. » Ainsi, ChatGPT devient un collègue de travail à qui l’on peut poser n’importe quelle question sur différents sujets.

En revanche, ChatGPT peut être une source contraignante pour les élèves et pour les enseignants. D’après le professeur de l’Université du Québec à Chicoutimi en technologies éducatives, Patrick Giroux, il y a beaucoup de problèmes liés à son utilisation. « Puisque ChatGPT a évolué très rapidement, il y a des personnes qui n’ont pas les connaissances que ça prend pour l’utiliser. […] Si tu ne poses pas les bonnes questions, les réponses ne vont pas être précises. La question du plagiat et celle des droits d’auteurs sont des enjeux très préoccupants. »

De son côté, préoccupé par l’arrivée de l’intelligence artificielle, M. Giroux affirme avoir des inquiétudes face à celle-ci. « Ma crainte est de savoir si je vais être capable de m’adapter à ces intelligences artificielles. »

Par ailleurs, ces deux enseignants mentionnent qu’il vaut mieux apprivoiser la technologie et maximiser son utilité puisque l’évolution technologique peut encore nous surprendre.