Le Hip-Hop au Québec: de la controverse dans le sang

Émile Courdi

Marc-Olivier Laflamme

Depuis maintenant dix ans, le Hip-Hop est devenu un genre musical extrêmement apprécié à travers le monde, mais ne fait pas l’unanimité auprès de la population québécoise. 

Rafsome, de son vrai nom Raphael Poirier, est un jeune rappeur de 19 ans vivant sur la Rive-Sud de Montréal. Il croit en effet que le milieu du Hip-Hop suscite des polémiques au Québec.  

« C’est dur à dire parce que le Hip-Hop provient des quartiers démunis des États-Unis et ça parle de drogue, de sexe et de filles. À Montréal, il y a bien moins de violence et de gangs de rue, mais le style de rap se ressemble beaucoup, donc je dirais que oui le rap est controversé. » 

Cela ne l’empêche pas cependant de s’exprimer comme bon lui semble en arrière du micro. 

« Je ne crois pas me faire juger au niveau de ma musique. Le jugement va beaucoup passer par la manière dont tu vas dire les choses. Je n’essaie pas de m’inventer des histoires. Je ne parle pas de drogue, ou de sexe dans ma musique, donc à ce niveau-là, je ne me fais pas critiquer. 

Rafsome s’est initié à la musique dès l’âge de cinq ans en jouant de la guitare. Par la suite, il a commencé à jouer du piano et de la Bass électrique. C’est à l’âge de quinze ans qu’il a décidé de se lancer dans sa propre production et composition de musique. 

« Vers cet âge, je jouais beaucoup de guitare et je voulais me faire des morceaux de batterie pour jouer de la guitare par-dessus. Je me suis donc acheté un programme pour produire mes mix. De fil en aiguille, je me suis trouvé une passion et j’ai commencé à produire ma propre musique. » 

Beaucoup vont penser que la popularité du Hip-Hop est en déclin. Ce n’est pourtant pas le cas pour Rafsome. 

« En ce moment, le rap old school refait surface au Québec. Il y a beaucoup de rappeurs anglophones qui sont en train de percer comme Mike Shabb. Des gens comme lui sont en train de graver un chemin pour les plus petits artistes. En fin de compte, je crois que la popularité du Hip-Hop est en hausse au Québec », conclut le jeune rappeur.