Le succès des influenceurs n’est pas une erreur

Courtoisie

Philippe Jacques

Avec la popularité que gagnent différentes plateformes numériques comme Instagram ou YouTube chaque jour, il est désormais plus accessible que jamais de devenir une vedette. Pour Anthony Tran, créateur de contenu cumulant près de 300 mille abonnés sur sa page TikTok, c’est plutôt le sentiment d’accomplissement qui l’a poussé à poursuivre cette carrière.

N’ayant pas grandi avec la télévision québécoise traditionnelle, mais plutôt avec des vidéos diffusées sur YouTube, Anthony a toujours été en admiration devant les créateurs de contenu. Ils ne sont pas de grandes personnalités publiques vivant une vie rocambolesque, mais bien des personnes ayant un quotidien semblable au sien. Il commence donc à son tour à publier des vidéos.

« On voit du monde qui ont l’air de prendre du plaisir à vivre une vie similaire à toi. Puisque c’est tellement accessible, ça vend un peu du rêve », rapporte le créateur, principalement connu pour ses vidéos Overrated ou Underrated.

Il s’agit là de la clé du succès des plateformes comme TikTok où tout le monde peut devenir connu d’un claquement de doigts. Grâce à ce qu’il appelle la « démocratisation de l’attention », l’industrie du divertissement n’est plus entièrement monopolisée par les médias traditionnels comme la radio ou la télévision, mais plutôt entre les mains de quiconque souhaitant créer du contenu. « Être un cardiologue, ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. Tout le monde peut être créateur de contenu parce qu’il y a un aspect de ta personne que tu peux mettre de l’avant », explique-t-il.

Ce changement de paradigme se fait ressentir également au niveau entrepreneurial. Plusieurs compagnies réduisent tranquillement leur budget publicitaire pour la télévision pour y inclure une nouvelle case : celle du marketing d’influence. « Il y a une nouvelle forme de compétition qui arrive », conclut le créateur de contenu qui s’est récemment affilié à Brisk et Couche-Tard.