Le taekwondo en danger aux JO ?

Courtoisie

Frédéric St-Jean

Le taekwondo pourrait bien être vu pour la dernière fois comme discipline lors des Jeux olympiques (JO) de Paris, en juillet. C’est du moins l’avis d’un ancien champion du monde de ce sport, Michel Labonté.  

« Depuis que le taekwondo est aux Jeux olympiques, le sport est rendu minable », affirme M. Labonté en entrevue. Pour lui le sport a perdu son essence et est rendu plus concentré sur la technique que sur la force et la puissance qui sont les bases même du sport. M. Labonté indique que les JO de Paris en 2024 risquent d’être la dernière édition où le sport est présent, car les cotes d’écoute sont affreuses et que plus aucun taekwondoïste ne veut être associé au sport. 

« Ils ont enlevé le spectacle du sport, c’est comme aller voir un match de boxe et voir deux personnes faire un combat de pouces », image-t-il. M. Labonté est un maitre de taekwondo, il a remporté neuf médailles en championnat du monde dans sa carrière professionnelle et a entrainé l’équipe canadienne de taekwondo après sa carrière de combattant. Il a ensuite enseigné dans des écoles où il a appris l’art martial à des centaines de jeunes. 

Labonté dit qu’il était désemparé à l’idée de voir le sport qu’il aime être menacé de disparaître de la plus grande compétition au monde mais que pour l’image du sport et des JO, il est peut-être plus intéressant de l’enlever quelque temps ou de complètement revoir comment le sport peut être présenté. Comme il a dit : « Même si on met tous les efforts marketing sur un sport comme le taekwondo ou sur le cricket, il n’y aura pas forcément plus de cotes d’écoute si le sport en lui-même ne change pas, il n’y a que ceux qui aiment le sport qui vont le regarder », conclut-il.