Thérèse Simard : le parcours d’une vie

Thérèse Simard, Jean-Louis Gagnon

Marc-Antoine Gagnon

La mort de la mère de Thérèse Simard a changé le cours de son enfance. La Québécoise octogénaire a grandi en 1950 à Saint-François de Sales sur une terre de cultivateurs. Elle dévoile son parcours de vie hors du commun dans cette entrevue.

 Thérèse Simard est la plus jeune d’une fratrie de sept enfants. Sa mère est morte d’une maladie inconnue lorsque cette dernière était jeune : elle a donc peu de souvenirs représentant sa mère. Les autorités ont pris en charge les enfants, puisque leur père vivait son deuil de plein fouet. Elle a donc vécu un court instant de sa vie sans aucun membre de sa famille proche. « C’était dur. Mais mon papa a fini par rapatrier ses enfants à la maison, et la vie a repris son cours chez nous. »

Monique, la plus vieille des filles, a fini par décrocher de l’école où elle allait pour s’occuper à temps plein de sa famille. « Après avoir fait le ménage, elle allait faire le foin avec nous dans les champs. »

Ayant été élevée sur une terre de cultivateurs, Mme Simard se souvient très clairement aider son père avec les animaux et le jardin. « J’ai eu une enfance heureuse, mais il est vrai que grandir sans mère a été difficile sur plusieurs aspects. Voir les autres grandir avec une mère était une douleur en soit », affirme-t-elle.

Elle a manqué mourir d’une hémorragie interne lors de l’accouchement de son deuxième enfant. Elle se souvient très clairement entendre tout autour d’elle sans avoir la capacité de bouger un seul muscle. Elle comprend en écoutant les médecins qu’elle est sur le bord de mourir. « J’ai pensé à ce moment-là « Voyons, j’ai grandi sans mère, et il est hors de question que mes enfants vivent ça à leur tour ». »

Étant mère de trois enfants et retraitée après une carrière d’enseignante, elle estime avoir eu une vie remplie et pleine de rebondissements. Aujourd’hui, elle bataille avec plusieurs maladies en même temps, mais garde tout de même le sourire.