Sauver des vies : une expérience glorifiante

Courtoisie

Iris Dauphinais

Michel Maillet, plus connu sous le nom de sergent Maillet, a été confronté à des changements ardus à la suite de son expérience dans l’armée canadienne.

Michel Maillet, qui était dans l’armée depuis plus de 16 ans, s’est retrouvé dans l’obligation de la quitter lors de sa mission en Roumanie. Une blessure à sa jambe a mené à l’amputation de cette dernière, ce qui a mis fin à sa carrière.

Toutefois, il décrit son entrée dans l’armée comme l’une des meilleures choses qu’il ait vécue. En 2004, son oncle, qui était colonel, lui a donné l’envie d’aller le rejoindre. Cette personne était pour lui une figure remarquable, il le voyait comme un héros.

Il a combattu lors de la guerre en Afghanistan, en Haïti, en Roumanie et en Irak. Pendant chacune de ces guerres, une chose l’a étonné. « L’esprit de corps m’a surpris, ce que je veux dire c’est la manière qu’un groupe de gars qui ne se connaissent pas peuvent accomplir de grandes choses », résume-t-il. Ils se nomment en fait les frères d’armes, peu importe la distance qui les éloigne, ils garderont toujours un bon contact et une proximité.

L’armée lui a apporté des avantages et des inconvénients. Elle lui a fait faire le tour du monde entier ce qui est certes une occasion exceptionnelle. Cependant, la durée des missions était variable, ce qui veut dire que la plus longue était de neuf mois en Afghanistan et la plus courte, deux semaines en Irak. Lors des missions d’une longue durée, il se retrouvait à passer Noël dans un milieu austère plutôt que d’être entouré de ses proches.

Michel Maillet exprime qu’il s’en est bien sorti considérant qu’il lui manque une jambe. Il fait aussi remarquer que personne ne sort intacte face à la guerre, tout le monde revient en quelque sorte différent. C’est un mythe de dire que les militaires aiment la guerre et les horreurs, ils sont en fait tous pour la paix.

Il recommanderait cette expérience à n’importe qui, mais le plus tôt possible, car physiquement, cela peut être très demandant, et il considère que plus jeune on est, plus on a une facilité à l’adaptation.