Conduire la nostalgie

Carolane Beauregard

Carolane Beauregard

« Il y a un côté nostalgique, c’est aussi toute la vie autour de ces voitures. Le cinéma a fait de l’automobile quelque chose de désirable, quelque chose qui alimente la nostalgie et c’est aussi le reflet de ta personnalité. La personne s’identifie à son véhicule. C’est aussi une façon de faire partie d’un groupe, une façon de partager, une façon de s’exprimer », indique Gervais Villeneuve qui est dans le domaine des vieilles voitures et restaurateur depuis 1974.

Les propriétaires de bagnoles anciennes sont la grande majorité du temps des passionnés, d’autres sont des revendeurs. Les véhicules sont réglementaires et bien entretenus. Un loisir, ce n’est pas un investissement, c’est une dépense, souligne M. Villeneuve.

Le Chicoutimien affirme que les restaurateurs de voitures sont des artistes, lorsqu’il se lance dans un projet de restauration, le tout passe par son fil émotionnel et créatif. Une personne qui achète l’automobile ne la gardera pas puisqu’elle n’y est pas attachée comme une personne qui l’a restaurée.

Avec la guerre, de nouvelles technologies se sont développées, la mécanique des bagnoles a évolué et elles ont gagnées en puissance. Certaines automobiles du type muscle américain ont un moteur tellement puissant à un point tel que le véhicule devient aussi dangereux que des voitures des années 20.

Bien souvent, la guerre est un tournant évolutif puisque les techniques développées sont ensuite transmises et utilisées dans la vie quotidienne. Notamment, les fours à micro-ondes et le liquide lave-glace sont des technologies ressortissantes de la guerre.

« Avec l’affection qu’on a, c’est clair qu’on les garde en super état, on ne veut pas qu’il nous arrive malheur. (…) On ne voit pas de vieilles voitures qui ont des accidents et quand ça arrive bien souvent ce n’est pas à cause de la voiture, mais à cause du comportement du conducteur », ajoute le restaurateur.

La passion pour les chars antiques c’est une façon de vivre et je ne saurais pas comment faire autrement, conclut M. Villeneuve.