Une pénurie de main d’œuvre criante dans les hôpitaux

Courtoisie

Justine Rousseau

Le manque de main d’œuvre dans les hôpitaux est très présent partout au Québec et représente un immense défi.

« Depuis la COVID, parfois le manque d’infirmières sur le plancher amène la fermeture de lits dans l’hôpital ou même la fermeture complète des soins intensifs durant une nuit », témoigne l’infirmière clinicienne Léa Boisvert Verville.

La surcharge de travail est majeure, certaines infirmières se doivent occasionnellement de faire plusieurs tâches à la fois. Par exemple, une personne peut effectuer le travail d’un ou deux employés en même temps.

Certains iront jusqu’à s’en rendre malade avec le temps additionnel. « Le temps supplémentaire vient complexifier la vie personnelle, émotionnelle et mentale », a déclaré l’infirmière clinicienne au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Auparavant le temps supplémentaire était beaucoup moins abordé, mais de nos jours certaines infirmières vont jusqu’à faire des 16h d’affilée.

Les hôpitaux sont très achalandés, mais principalement ceux de Montréal, puisque les centres hospitaliers accueillent des gens partout sur la province, car il y a des spécialités qui ne sont pas exécutées en région, rappelle Mme Boisvert Verville.

En raison du manque d’infirmière et de l’achalandage, il y a beaucoup de demandes de soins quelconques, mais les infirmières ne réussissent pas à répondre au besoin de tous. C’est un véritable problème qui engorge les hôpitaux du Québec. De grands changements devront être établies pour que la situation ne devienne pas critique, estime-t-elle.