Détresse chez les cégépiens

Gabrielle Laprise

Gabrielle Laprise

Erika Claveau, une  jeune étudiante, a dû quitter son logement en octobre 2022 à cause des difficultés financières auxquelles elle a fait face. Au Cégep de Saint-Félicien, elle affirme que de nombreux étudiants peinent à arrondir les fins de mois.

Erika ajoute que tous les facteurs agissent contre elle, que ce soit par son manque de temps ou les jobs étudiants peu payants. Elle avait emménagé au début de la session d’automne 2022 dans une chambre près de son cégep. Elle a vite réalisé que les paiements mensuels étaient trop importants. « J’ai eu de la [difficulté] à payer mes paiements d’auto, mes assurances, le gaz, mon logement », dit-elle.

Bien qu’elle travaille environ quinze heures par semaine, elle a dû se résoudre à abandonner son logement. Elle est donc retournée habiter plus loin de son milieu scolaire, au chalet de ses parents.  « La plupart des emplois étudiants ne sont pas ceux qui paient le plus, c’est salaire minimum. »

Erika se dit certaine qu’il est peu probable de réussir à se consacrer entièrement à ses études si elle a autant d’obligations financières. Elle ajoute que de nombreux étudiants sont ou ont déjà été dans la même situation qu’elle. « L’école, c’est minimum 40 heures par semaine […] donc je pense que je ne pourrais pas assez travailler pour pouvoir payer mes fins de mois. »

Selon elle, ce problème est lié principalement à la hausse du coût de la vie. Elle assure que le logement qu’elle avait avant d’avoir rencontré ces difficultés ne valait pas ce qu’il lui coûtait. Elle ajoute aussi que, quelques années auparavant, elle aurait facilement pu profiter de son autonomie sans devoir se déplacer.

Elle finit par avouer que ces obligations financières lui mettaient une grande pression et que, si elle avait dû demeurer à sa chambre, elle ne s’en serait pas sortie sans dommages. Selon elle, les dépenses consistent en un facteur de stress important pour la majorité des cégépiens n’habitant pas chez leurs parents.