Les cours d’art vont-ils disparaître?

Marie-Claude Dubé

Laurent Bourque

Enseignante en art au Cégep de Baie-Comeau, Marie-Claude Dubé est d’avis que l’art ne va pas disparaître, mais continuer à évoluer.

Questionnée sur le sujet, Marie-Claude ne voit que du positif pour les classes d’art. Le chemin des beaux-arts est déjà bien tracé dans l’éducation en plus d’être beaucoup plus présent qu’avant. La matière évolue toujours et les classes aussi. Les arts numériques ou la musique sont deux exemples de domaine en constante évolution. Mme Dubé a la chance de pouvoir diversifier ses classes et quand elle le fait (par exemple elle a amené une classe visiter une galerie d’art), la majorité des élèves en ressortent plus intéressés que si c’était une classe normale.

Malgré tout, on constate une sorte de désintérêt pour l’art. Selon elle, les parents sont une des causes du détachement pour cette matière. « Je crois que c’est un problème sociétal. La culture pour monsieur et madame Tout-le-Monde est divertissante, mais ça sert à autre chose que ça. C’est ce côté-là qui est mis de côté, car certains étudiants qui veulent aller en Art et Lettres, se font dire par les parents qu’ils n’ont pas d’avenir. Il faut se battre pour que les arts prennent la place qui leur est due dans la société. »

Toujours selon elle, les arts sont encore utiles de nos jours. Ce domaine permet d’ouvrir l’esprit, de faire des personnes qui aiment découvrir, curieuses et aussi l’art permet d’apprendre à se connaître.

Marie-Claude Dubé est professeure d’art au Cégep de Baie-Comeau et entame sa 16e année à ce poste. Elle a eu un parcours scolaire difficile. De Technique de bureau à Sciences humaines ou même de Technique de mode à Cinéma, elle ne savait pas vraiment où aller dans sa vie. Cependant, c’est en se dirigeant vers l’enseignement des arts visuels et du théâtre qu’elle a eu un coup de cœur et a continué vers cette lancée.