Ouragan Fiona : la perspective d’un habitant des Îles-de-la-Madeleine

Louis-Philippe Audet

Léo Hudon

Gilles Hudon, un résident des Îles-de-la-Madeleine et ex-employé de la municipalité des Îles, décrit les pertes sur l’archipel causées par l’ouragan Fiona le 24 septembre dernier. 

L’ouragan Fiona s’est formé le 14 septembre 2022 à l’est des Petites Antilles. Avant de toucher le golfe du Saint-Laurent, elle a touché l’Amérique centrale et s’est ensuite déplacée au nord.

« Certaines parties de la population étaient en danger et ensuite de ça, chaque particulier a eu à vivre avec des vents violents qui ont occasionné des bris dans certaines situations », dit-il. Gilles est aussi dans une situation semblable. Dans son cas, c’est sa serre où il cultivait ses propres légumes qui a été victimes des vents violents.

Pour lui, ses assurances ne couvriront pas les pertes causées par l’ouragan. «D’autres qui ont essuyé des pertes plus importantes ont eu accès à des programmes gouvernementaux qui ont été annoncés dès le lendemain […] et la municipalité, je crois, a débloqué des programmes d’aides aux sinistrés pour leur permettre soit de se départir de leurs déchets suite à la démolition ou de les aider à pouvoir avoir de l’aide financière éventuellement dans certains cas », ajoute Gilles Hudon.

«Les catastrophes naturelles […] érodent beaucoup le territoire des Îles-de-la-Madeleine.» Pour Gilles, la cause principale de l’érosion sur l’archipel est le réchauffement climatique. Lors de l’hiver, une couche de glace se forme sur les falaises et empêche l’érosion en temps de tempête. Mais depuis quelque temps, la situation a beaucoup changé. Les hivers se font plus chauds et donc la glace ne se forme plus sur les falaises pour les protéger des grands vents.

Les structures qui ont été les plus endommagées aux Îles-de-la-Madeleine sont celles qui sont en bord de mer. Selon monsieur Hudon, la municipalité devrait éloigner les bâtiments du littoral et devrait les construire de façon plus solide pour éviter que le même genre de catastrophe survienne encore.