Réaction de la LHJMQ face aux dénonciations de violences sexuelles

Courtoisie

Léa Fournier

La directrice aux services aux joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Natasha Lawrence, confirme que des actions concrètes sont mises en place depuis 2016, alors que des dénonciations à caractère sexuelles avaient été déposées contre les joueurs.

En 2015, la Ligue se voyait devoir agir rapidement. Mme Lawrence, chargée des préventions auprès des joueurs, a formé un comité consultatif regroupant des avocats, des policiers, des sexologues, des parents de joueurs et la directrice du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) afin de monter une formation pour le personnel des équipes et leurs joueurs. Celle-ci « aborde la question des lois, les facteurs de risque, les répercussions sur les victimes, les actions à poser », affirme Natasha Lawrence.

En 2016, ils ont également revu l’ensemble du code d’éthique qui traite des problématiques majeures. Un nouveau contrat d’engagement avec des politiques ajustées a aussi vu le jour et doit être signé par tous les hockeyeurs.

« On s’est aperçu avec le temps qu’on faisait beaucoup de sensibilisation, mais peut-être pas assez de prévention », souligne celle qui chapeaute ce secteur. En effet, Mme Lawrence fait valoir que l’idéal serait d’offrir des ateliers de mises en situation suivis d’un retour avec des intervenants. De ce fait, les joueurs seraient portés à réfléchir par eux-mêmes et bénéficieraient des connaissances de professionnels. Comme ses demandes de subventions n’ont pas porté fruit, la directrice se doit d’innover. Ayant peu de budget, elle réussit à créer de courtes vidéos qui vulgarisent le consentement et qui font réfléchir.

« J’ai espoir qu’un moment donné, les gens arrêtent de travailler en silo, qu’ils travaillent davantage ensemble pour le bien des jeunes », confie Natasha Lawrence qui souhaite véhiculer un message commun à tous. Elle convient qu’il faudrait diffuser une formation universelle dans le sport, dans les écoles et aux parents, de manière à ce que tous soient éduqués sur le consentement et les conséquences qu’une agression sexuelle peut entrainer.