Le vinyle perd en popularité

Courtoisie

Léo Langlois

Cofondateur du disquaire en ligne Johnythecat Records, Jonathan Quenneville constate une chute de popularité pour le vinyle.

 C’est en achetant une collection de plus de 500 vinyles sur Marketplace que sa conjointe Sonia Ortiz et lui ont eu l’idée de fonder leur propre boutique de vinyles. Après avoir revendu les disques qui ne l’intéressaient pas et utilisé l’argent obtenu pour agrandir sa collection personnelle, le couple décide d’utiliser cette formule pour créer Johnythecat Records, un magasin de revente de vinyles exclusivement en ligne.

Pour le couple, cette boutique est avant tout une passion. « Quand on le fait pour le plaisir, c’est plus relaxant que si c’était une job à temps plein. Quand il y a trop de commandes c’est moins le fun, il faut trouver le juste milieu pour que ça reste passionnant et non une corvée. »

Le nombre de vinyles vendu mondialement a dépassé ceux du CD en 2022 pour la première fois depuis 1987 selon un reportage de Radio-Canada diffusé en 2023. Questionné sur les raisons de cette popularité grandissante, Jonathan Quenneville répond que c’est l’objet qui intéresse les collectionneurs et non une question de son comme certains laissent entendre. « Les gens trippent là-dessus : la grosse pochette qui sert de décoration. Ça prouve que les gens sont attachés à l’objet et ce qu’il représente, plus qu’autre chose ». Le fait que quelqu’un qui écoute un album en vinyle ne peut pas changer de chansons comme il le souhaite et qu’il doit écouter l’entièreté du projet crée une expérience qui aide à rendre le vinyle attrayant selon lui.

Il pense cependant que la popularité de ce média va décroitre durant les dix prochaines années. « Comme toutes les modes, le vinyle va perdre de sa popularité, sans disparaitre complètement. » Il pense qu’il y aura toujours une place pour les vinyles, mais ne croit pas que sa croissance va continuer à ce rythme. Il tient tout de même à rappeler que d’acheter un album en physique est le meilleur moyen d’encourager les artistes émergents ou québécois et qu’il est donc important d’en acheter.