Karl Thouin
Les besoins de main-d’œuvre persistent dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) du Québec, selon une gestionnaire responsable dans la région de l’Estrie, Julie Perras.
La difficulté à recruter de nouveaux préposés aux bénéficiaires est un défi quotidien dans les CHSLD. « C’est très souvent sous-estimé ce qu’on fait et je pense que cela n’aide pas à avoir du monde », indique Julie Perras en entrevue. En effet, le travail des préposés est de plus en plus exigeant sur le plan physique et émotionnel, ce qui décourage de nombreuses personnes à se lancer dans ce domaine.
Les conséquences de ce problème touchent tant les employés que les résidents. Les travailleurs dans ces centres doivent redoubler d’efforts pour assurer tous les soins pour les aînés, explique Mme Perras. De plus, les résidents ressentent le manque de personnel, car les préposés ont de moins en moins de temps pour établir des liens avec eux.
Toutefois, « on essaie d’être créatif », mentionne la gestionnaire. Elle précise que les CHSLD du Québec essaient de trouver de plus amples solutions à ce problème de main-d’œuvre récurrent. Elle confirme que dans de nombreux centres d’hébergement et de soins de longue durée, il existe de nouveaux programmes de bourse qui peuvent être similaires à ceux de François Legault avec les « préposés Legault » qui ont une augmentation de 4000 $ en bourse pour attirer les futurs travailleurs.
« On embauche la personne et après cela, on paye pour qu’elle aille faire son DEP ». Ceci est un exemple de programmes que Mme Perras affirme qu’il y a dans les installations. De plus, pendant que la personne fait son DEP, elle peut travailler sur le plancher quelques jours par semaine pour aider. Puis, le reste de la semaine, elle est libérée pour les études.
« On est quand même en compétition avec des jobs comme Amazon qui donne presque le double du salaire », fait-elle valoir. Cela signifie que la situation est d’autant plus complexe pour attirer des nouveaux employés.
