Un immigrant vénézuélien raconte son parcours

Courtoisie

Julian Azzari

Jean Carlos Montero Serrano, professeur de géologie marine, a immigré du Venezuela vers le Canada en 2012. Celui-ci décrit la situation économique et sociale de son pays comme « précaire » et « compliqué ».

En effet, depuis plusieurs années, le Venezuela traverse la pire crise de son histoire. Celle-ci a été déclenchée en 1998, quand Hugo Chávez et son gouvernement de gauche ont été élus. Cependant, en 2013 à la suite de la mort du président, c’est son bras droit Nicolás Maduro qui a pris la tête du pays. Dès que celui-ci a pris en charge le Venezuela, la situation économique du pays a drastiquement empirée, car le prix du pétrole a chuté et cela a fortement affecté l’économie du pays sud-américain qui dépendait presque exclusivement de la vente de l’or noir.

Cependant, les conséquences de cette situation n’impactent pas seulement le côté monétaire du Venezuela, mais aussi l’aspect social du pays. Effectivement, Jean Carlos Montero Serrano, 41 ans, décrit le rythme de vie de son pays comme complétement différent de celui au Canada. Le manque de nourriture et la violence dans les rues est quelque chose de très courante au Venezuela et M. Montero explique que ses proches et lui ne se sentaient plus en sécurité.

« J’avais peur de me promener dans les rues. Il y avait plusieurs de mes amis qui se faisaient voler en s’en allant vers l’université », raconte-t-il.

Jean Carlos Montero Serrano se dit « contrarié » par le gouvernement de Nicolás Maduro et par le système électoral du Venezuela, car selon lui, celui-ci est contrôlé par l’état et ne permet de choisir un nouveau président. Il décrit même le système électoral comme « une dictature ».

Bien qu’une partie de la famille de Jean Carlos Montero Serrano soit restée dans le pays d’Amérique latine, celui-ci n’est retourné qu’une seul fois leur rendre visite en 2015 et il explique que la situation du Venezuela était pire que lors de son départ en 2006 vers la France. Il affirme qu’il ne pouvait pas se promener avec un sac et qu’il ne pouvait pas avoir trop d’objets sur lui.