Fonderie Horne : Enfin des initiatives sérieuses

Francis Marquis

Raphaël Bordeleau

La Fonderie Horne a fait face à un scandale médiatique au cours de l’année 2019. L’usine de Rouyn-Noranda émet 33 fois plus d’arsenic que la norme autorisée en province. L’inquiétude déjà présente dans la ville d’Abitibi-Témiscamingue est maintenant amplifiée dû au danger que les métaux rejetés pourraient avoir sur la santé des habitants.  

La fonderie rejette 23 métaux lourds dont certains sont considérés comme cancérogènes. L’arsenic, qui est le plus répandu par l’usine, le cadmium, le nickel et bien d’autres peuvent être dangereux en cas d’inhalation. Toutefois, la compagnie Glencore a une entente avec le gouvernement québécois pour excéder la limite permise et a toujours respecté ses ententes.   

Le professeur du département de génie civil géologique et des mines de la Polytechnique de Montréal, M. Gérald Zagury, a précisé l’impact de ses contaminants sur le corps humain.  <<S uite à une exposition aiguë aux contaminants, les gens peuvent développer des bronchites, de la toux, une laryngite et, etc. Pour ce qui est d’une exposition chronique, des nausées, des vomissements, maladie neurologique et des risques de cancer du poumon sont des risques potentiels.>>

Les habitants du quartier Notre-Dame, le plus proche de l’usine, s’inquiètent pour la santé de leurs enfants. Les dernières études émises par la DSP démontrent que les enfants de l’arrondissement ont un taux d’arsenic quatre fois plus élevé dans les ongles que ceux de la ville d’Amos, situé à une heure de Rouyn-Noranda. « Sachant qu’un enfant met ses mains 6 à 8 fois dans la bouche par heure, seulement en jouant à l’extérieur, ils vont ingérer chaque jour une quantité de sols contaminés », ajoute M. Zagury.   

Une entente a été prise entre le gouvernement et l’usine de Glencore pour décontaminer les sols du quartier Notre-Dame, ce qui pourrait réduire les risques de contamination auprès des enfants qui jouent à l’extérieur.