La face cachée de la thanatologie

Coopérative funéraire du Fjord

Alexane Ouellet

Renée Simard, une thanatologue maintenant directrice générale à la Coopérative Funéraire du Fjord déconstruit les stéréotypes sur le métier funéraire.

Un métier difficile qui demande beaucoup d’empathie. Comme la mort ne se planifie pas, aucune semaine ne se ressemble dans ce métier. Contrairement aux stéréotypes, Mme Simard affirme qu’aussi bizarre que ça puisse paraître, ils ont beaucoup de plaisir, ils rient beaucoup. Cette dernière déclare que ce métier fait apprécier la vie, car celui-ci fait prendre conscience que la vie est brève.

Elle déclare que c’est une forme de respect. « Lorsque les gens en deuil viennent dans mon bureau, c’est là qu’ils sont le plus vrai. Ils sont vulnérables et tellement gentils, c’est facile d’être gentil avec eux. » Une ambiance pas si lugubre qu’on pourrait croire.

Mme Simard répond au stéréotype disant que son métier est déprimant « Non, ce n’est pas un métier lugubre, on accompagne, on aide, on renseigne les gens et on personnalise les derniers rituels » il s’agit d’un long processus d’accompagnement dans cette étape de la vie.

« Ils se font l’argent sur le dos des défunts ! » Mme Simard défait cet autre préjugé en expliquant qu’à la Coopérative Funéraire du Fjord, elle est là pour répondre aux besoins de ses clients. Elle ajoute que c’est un honneur de ne pas leur « inventer » des besoins. « Nous, les Coopératives funéraires, on est un peu comme les chiens de garde des frais funéraires du Québec »

Mme Simard explique que ce qui les démarque des autres, c’est qu’ils se spécialisent dans les petits détails, ce qui va faire en sorte que les membres de la famille du défunt se rappelleront bien de lui et non du prix qu’ils investiront dans les funérailles. Par exemple, une femme décède et cette femme avait toujours une jolie manucure. La Coopérative funéraire du Fjord s’assurera que dans son cercueil, elle aura de beaux ongles.