L’immigration de la religion musulmane

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Nafissatou Diallo

Il est difficile de s’adapter pour un immigrant musulman. Les enfants, qui doivent faire face à un nouveau milieu culturel, sont d’autant plus touchés par cette réalité.

Quitter son milieu d’origine, ses repères et ses références pour s’installer dans un autre milieu nécessite tout un exercice d’adaptation, surtout dans un milieu où les codes ne sont pas du tout les mêmes, et où la diversité est la caractéristique principale.

C’est le cas de cette jeune femme, Fatou Diané, qui est venue de l’Afrique de l’Ouest pour s’installer au Québec à l’âge de 10 ans.

Il est certain que le changement de milieu culturel constitue tout un défi. Et donc ne pas se montrer être trop apparent sur certains aspects. « Je conseille aux personnes qui viennent emménager au Québec, de pratiquer leur confession religieuse ou coutumes culturelles en privée afin de ne pas déranger et être imposant. »

Elle soutient le fait que concernant sa confession religieuse, « la société n’est pas adaptée […]. Je me suis retrouvée dans un pays qui n’a pas de structures accessibles partout nous permettant d’aller à la prière de la fête de ramadan par exemple » et aux coutumes religieuses islamiques. Il est nécessaire de faire des concessions sur ses pratiques quotidiennes.

On entend souvent dire que les enfants immigrants sont intermédiaires entre la société et les membres adultes de leur famille. Mais lorsqu’on s’intéresse au sujet, on peut se rendre compte de la difficulté que peuvent rencontrer les enfants.

C’est en partie grâce à ses enseignants que Fatou est parvenue à dépasser cet obstacle qui l’attristait beaucoup au départ. Elle affirme avoir « rencontré de bonnes personnes et avoir été entourée de bons encadrants à l’école. » Il faut donc s’acclimater et cela peut paraître rude pour un début, même si le Québec est une société laïque. Force est de constater que la première confession de religion dominante reste le christianisme.