Remplaçants non qualifiés: les enseignants mitigés

Charles Pinel

Aurélie Morin

Les enseignants sont mitigés face aux remplaçants non-qualifiés pour faire le métier d’enseignants comparés à ceux qui ont fait les études et les stages pour l’exercer. Ils sont d’accord qu’il doit y avoir quelqu’un pour enseigner aux élèves mais en même temps l’idéal serait qu’ils soient autant expérimentés que tous les autres.

C’est lors d’une entrevue qu’un enseignant, qui désire garder l’anonymat, exprime que la réaction de l’employeur, qui semble banaliser le travail d’enseignants, a ébranlé plusieurs professeurs. « La manière dont le ministre a apporté la nouvelle n’aide pas, comme s’il disait que ça prend seulement un adulte en charge de la classe et je trouve ça banalisant pour notre travail », informe l’enseignant. Il explique que c’est cette annonce-là qui a moins bien passé auprès des enseignants, car ils possèdent tous un bac et on fait des stages pour réussir à bien diriger une classe, cela prend beaucoup d’adaptation et ce n’est pas un métier facile.

Pour sa part, Charles Pinel, un remplaçant au secondaire, ajoute que ce métier est bien plus dur que l’on croit. Il dit lui-même qu’au commencement c’était difficile, car il n’était pas expérimenté comme tous les autres. « La partie la moins plaisante c’est vraiment auprès des élèves parce qu’ils savent que je ne suis pas un prof à cause de mon écart d’âge avec eux », explique Charles.

Ce dernier ajoute que leur but premier c’est de pouvoir aider au meilleur de leurs connaissances les élèves et aussi pour aider les autres enseignants dans leur métier. Ce n’est pas la situation idéale en ce moment soit pour les enseignants et pour ceux non-qualifiés.

Selon l’enseignant, avec la pénurie de personnel , il est temps de trouver une solution qui est permanente et ce, pour ne pas nuire aux études des élèves.